HISTOIRE d’AVELIN

 

Ve siècle :Les fouilles archéologiques entreprises lors de la construction de la voie de contournement d’Avelin, et du centre commercial voisin, ont révélé l’existence d’un habitat à l’époque mérovingienne, puis à l’époque carolingienne.

 

1050 :Première mention écrite du village d’Avelin à l’occasion de la donation d’une dîme à l’abbaye de Phalempin.

 

1184 :Gérard d’Avelin, seigneur d’Avelin, est cité pour la première fois. Personnage de la cour du comte de Flandres, il participe à ses côtés à la bataille de Bouvines en 1214. Ses descendants, dont plusieurs portent le prénom de Gérard,sont cités aux XIIIe et XIVe siècles. Le sceau de l’un d’eux figure au bas d’un arbitrage de 1302. La seigneurie d’Avelin passe ensuite aux mains d’une branche cadette de la famille de Barbençon.

 

1458 :Symbole des luttes de préséance entre le clergé et la noblesse : une altercation éclate entre Lion (Léon) de Barbençon, jeune seigneur d’Avelin et le curé du village. Roué de coups, ce dernier finit par succomber à ses blessures.Lion de Barbençon obtient finalement la grâce royale pour son crime, mais est tout de même contraint à payer une forte somme en réparation. Il s’illustre ensuite sur de nombreux champs de bataille au service des ducs de Bourgogne dans leur guerre contre les rois de France.

 

XVIe siècle :Le village d’Avelin passe successivement aux familles de Courteville en 1506,puis de Sainte-Aldegonde en 1535.

 

1565 :Au beau milieu des guerres de religion, les habitants d’Ennetières obtiennent l’autorisation de faire bâtir une chapelle pour le service du culte dans le hameau.

 

1639 :Alonso Ladron de Guevarra, colonel au service du roi d’Espagne, périt à la bataille de Cassel. Il est inhumé dans l’église Saint Nicolas d’Antroeuilles, la plus petite du diocèse de Tournai. Auparavant, il avait rénové l’ancien manoir seigneurial dont avait hérité son épouse Charlotte Alegambe. Ces bâtiments sont toujours visibles de nos jours.

 

1661 :Michel d’Hangouart achète la terre et seigneurie d’Avelin pour 52.500 florins.C’est alors l’un des personnages les plus fortunés et les plus influents de la ville de Lille. A l’instar de nombre de ses contemporains, il transforme le vieux château médiéval en demeure de plaisance. Le roi d’Espagne, alors maître des Flandres, lui confère le titre de baron d’Avelin le 1er août1664. Ses descendants seront promus au titre de marquis par Louis XIV en 1703.

 

1708 :La ville de Lille, rattachée à la France depuis une trentaine d’année, est assiégée par les troupes austro-britanniques. Les renforts français venus libérer la ville sont forcés de stationner à Pont-à-Marcq. Durant 4 jours, ils vont bombarder l’ennemi stationné au hameau d’Ennetières pour l’obliger à lever le siège. La « canonnade d’Ennetières » s’avère pourtant inutile : le duc de Marlborough et le prince Eugène de Savoie ne peuvent être délogés. Ils finissent par s’emparer de Lille malgré la résistancehéroïque du duc de Boufflers, gouverneur de la ville. C’est également lors du siège de 1708 que la tradition avelinoise place la courageuse épopée de Madeleine Caulier. Il semble pourtant que cet épisode tienne plus de la légende que de laréalité…

 

1777 :La rénovation complète du château d’Avelin est confiée à l’architecte lillois Michel Lequeux. Celui-ci sera par la suite sollicité pour de nombreux autres chantiers : le théâtre et l’Intendance à Lille, le Parlement de Flandres à Douai, etc.

 

1789 :La Révolution éclate à Avelin comme partout en France. La première municipalité est élue, essentiellement composée des fermiers les plus importants. Malgré une lutte acharnée pour se maintenir, François d’Hangouart, dernier marquis d’Avelin, est contraint à l’émigration en 1793. Son château, plusieurs fois pillé, est finalement vendu comme bien national en 1797. En parallèle, la guerre contre les troupes européennes coalisées fait rage, et la commune est le théâtre de nombreux ravages. Le château du Roseau, situé sur la route de Tourmignies, est également détruit.

 

1799 :L’ancienne église du village d’Antroeuilles est vendue comme bien national. A l’occasion de sa démolition, le cercueil d’Alonso Ladron de Guevarra est exhumé. L’exceptionnel état de conservation de son corps donne lieu à un mouvement de dévotion, rapidement étouffé par les autorités révolutionnaires.

 

1838 :Caroline Petitpas de Walle, épouse de Charles Malet de Coupigny, hérite des terres d’Avelin au décès de son oncle François d’Hangouart. Elle décide de rebâtir le château détruit en 1797, et en confie le chantier à Charles Benvignat, célèbre architecte lillois.

 

1844 :Alexandre Antonin baron des Rotours, rachète le château d’Avelin aux héritiers de Caroline Petitpas pour la somme de 333.500 francs. Deux ans plus tard, il est élu maire de la commune. En 1863, il accède à un siège de député et de conseiller général, devenant ainsi l’auteur de l’une des plus célèbres dynasties d’hommes politiques de la Pévèle. Son fils Robert, son petit-fils Raoul et son arrière-petit-fils Guillaume marcheront dans ses pas en présidant aux destinées de la commune et en siégeant à l’Assemblée Nationale.

 

1858 :L’ancienne église d’Avelin, ayant probablement traversé de nombreux siècles,menace de s’effondrer. Un nouveau lieu de culte est construit par l’architecte Charles Leroy, qui réalisera notamment la cathédrale Notre-Dame de la Treille à Lille.

 

1894 :Inauguration de la ligne de chemin de fer Templeuve à Don-Sainghin et construction de la gare d’Avelin, qui dessert l’un des arrêts. Deux ans, plus tard, c’est la ligne Pont-à-Marcq à Pont-de-la-Deûle qui vient traverser le village.

 

1906 :La loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat divise les habitants. Une résistance farouche à la laïcisation est organisée avec l’aide de l’abbé Henri Desmarchelier. Les religieuses qui assurent l’enseignement sont expulsées, mais la baronne des Rotours installe à ses frais trois écoles privées conduites par des enseignantes laïques.

 

1914-1918 :Dès le début de la guerre, le village d’Avelin est envahi par les Allemands.L’occupant réorganise la vie, centralise la production agricole, contraint les habitants aux travaux d’entretien, rebaptise les rues, etc. Trois ans plus tard, l’église est réquisitionnée comme « lazaret » pour soigner les soldats allemands. Les cloches sont détachées pour être fondues. L’année suivante, Avelin est libéré par les troupes britanniques, mais la commune a payé un lourd tribut : 51 de ses enfants sont restés sur les champs de bataille et 6 autres victimes civiles sont à déplorer.

 

1936 :Création de l’aérodrome militaire de Seclin-Enchemont sur des terrains ayant déjà été affectés à cet usage lors de la première guerre mondiale. Réouvert en1947 au profit de l’aviation civile, le nouvel aéroport de Lille-Lesquin est en parti assis sur la commune d’Avelin.

 

1940-1944 :Avelin est bombardé par l’aviation allemande dès le début de la guerre. Puis,les habitants subissent une nouvelle occupation. En 1943, ce sont les Alliés qui bombardent à leur tour les terrains d’aviations d’Avelin. La libération est opérée le 3 septembre 1944 par la 11ème Division Blindée britannique.

 

1950 :Les travaux du chantier de l’autoroute A1 sont entamés et dureront 4 années. Ils viennent couper l’ancienne route de Lille à Douai, isolant au passage le hameau d’Ennetières.

 

1993 :Avelin adhère à la Communauté de Communes du Pays de Pévèle, qui donnera naissance en 2014 à la Communauté de Communes Pévèle Carembault.